Bien écouter les indications du pointeur professionnel

Mercredi 11 décembre a eu lieu le concours départementale de jugement de bétail organisé en collaboration avec tous les établissements d’enseignement agricole meusiens. Quatre jeunes sont repartis avec leur ticket d’entrée pour la finale nationale lors du prochain Salon international de l’agriculture, en races Charolaise et Prim’Holstein.

Ils étaient vingt-cinq sur la ligne de départ. Vingt-cinq à se concentrer sur les qualités et défauts de quatre animaux. Vingt-cinq à vouloir remporter le concours pour aller défendre les couleurs de la Meuse à Paris lors du prochain Salon de l’agriculture.
Au cours des dernières semaines, les établissements agricoles du département ont initié leurs élèves aux techniques de jugement des animaux en section bovine. Vingt-cinq d’entre eux ont été qualifiés pour la finale départementale qui s’est déroulée mercredi 11 décembre au GAEC Saint-Laurent à Woinbey. Ce concours consiste à juger des jeunes de 15 à 25 ans, élèves de l’enseignement agricole ou jeunes professionnels, sur leur aptitude au pointage et à l’appréciation morphologique des animaux.

Faire ressortir les défauts

Dès 10h, tous étaient concentrés et à l’écoute des professionnels présents. Dans le bâtiment des Charolaises, Emmanuel Richier, technicien Elitest et pointeur agrée a donné ses conseils pour remplir le plus précisément la grille d’évaluation. Une vingtaine de postes étaient à observer. Grâce à un pointage de référence sur une vache de démonstration, il passe tous les détails en revue, précisant que «tous les critères ont un intérêt économique, sauf le mufle qui a un intérêt esthétique». Après le développement musculaire et le développement squelettique, il étudie les aptitudes fonctionnelles : «on veut un animal qui ne soit pas panard, pas cagneux, avec un jarret qui puisse supporter le poids de l’animal. Ici, il y a un défaut, il faut le faire ressortir dans les notes» précise-t-il dans sa démonstration.
Du côté des vaches laitières, Laurélie Martin, technicienne chez Prim’Holstein France reprend avec les jeunes tous les points à observer sur l’animal à pointer : la mamelle, la capacité laitière, la solidité du bassin et les membres… La vache de démonstration est «harmonieuse, parfaite en taille, en profondeur et en largeur». Elle a beaucoup de qualités avec «une taille idéale, un super squelette, mais aussi des défauts à observer comme un bassin renversé» explique-t-elle. Il y a vingt postes à regarder et quatre appréciations morphologiques à repérer. Le pointage permet de sensibiliser les jeunes à l’importance de la description des animaux dans le travail de sélection et pour le revenu de l’éleveur.

Quatre candidats à Paris

Après les indications données par le jury, les élèves devaient à leur tour avoir un œil d’expert pour pointer deux vaches laitières et deux vaches allaitantes. «L’idée, c’est qu’il se rapproche le plus possible des pointages de références que nous avons faits ce matin même» expliquent les techniciens agricoles. Plus il y a une différence entre la note du candidat et la note du jury, plus le candidat obtiendra des points de pénalités.
L’annonce des résultats a eu lieu en début d’après-midi au pôle équestre de Belleray, et l’enjeu était important : les quatre meilleurs candidats représenteront la Meuse lors des finales nationales Prim’Holstein et Charolais qui se tiendront à Paris dans le cadre du Salon de l’Agriculture du samedi 22 février au dimanche 2 mars prochain.
Pour le concours Prim’Holsetin, Lilou Sion, étudiante en BTS ACSE à l’EPL Agro gagne son ticket pour Paris avec 112 points. Elle sera accompagnée par Timéo Demissy, élève à la MFR de Bras-sur-Meuse qui termine deuxième. Du côté des Charolais, Paulin Boileau, de la MFR de Stenay termine en haut du classement avec 100 points. Il sera rejoint sur le ring par Nicolas Muller, issu du même établissement. Et pourquoi pas succéder à Émilien Richier qui a remporté la finale nationale l’an dernier. Des prix ont été offerts afin de récompenser tous les candidats.