Le Hall alimentaire, un espace dédié à l’innovation et à la transformation

L’atelier de transformation du hall alimentaire de l’EPL Agro, situé à Bar-le-Duc, a récemment rouvert ses portes après une période de travaux et d’investissements. Désormais pleinement opérationnel, cet espace dédié au développement des circuits courts constitue un véritable atout pour l’agriculture locale. L’occasion pour les professionnels, élus et acteurs du secteur de découvrir les équipements modernes et les services proposés.

L’atelier de transformation du hall alimentaire de l’EPL Agro a ouvert ses portes, sur le site de Bar-le-Duc, jeudi 27 février, dans le cadre d’une présentation sur le thème du «développement des circuits courts». À une époque où la demande sociétale pour des produits locaux et de qualité ne cesse de croître, cet atelier est un atout pour le territoire. Pourtant, malgré son potentiel, cet espace reste encore largement méconnu. Ce fut donc l’occasion idéale pour les acteurs du secteur de découvrir les services et les outils proposés.

La matinée a été consacrée aux professionnels : agriculteurs, producteurs, clients, conseillers des Chambres d’agriculture et porteurs de projets. L’après-midi, ce sont les élus et responsables institutionnels qui ont eu l’opportunité de visiter le site. La directrice du hall alimentaire, Brigitte Elvers, leur a expliqué l’importance de relancer cette activité essentielle pour la région.

L’atelier a été inauguré le 26 mars 2021, en remplacement de l’atelier historique. Mais rapidement, suite à plusieurs malfaçons, l’atelier ne pouvait plus assurer toutes les prestations. Après des investissements conséquents, l’établissement redémarre donc son activité et cherche à reconquérir sa clientèle, en particulier en réactivant ses relations avec les agriculteurs locaux.

Un engagement envers la formation

Brigitte Elvers a pris en charge la visite guidée, présentant les différentes facettes de l’atelier. Elle a notamment souligné que l’atelier n’est pas seulement un espace de transformation pour les professionnels, mais aussi un lieu de formation et d’apprentissage. «L’atelier est ouvert aux jeunes de l’établissement scolaire, qui viennent ici pour leurs travaux pratiques, mais aussi à des adultes pour des formations qualifiantes, des stages et des immersions professionnelles», a-t-elle précisé.

Le hall alimentaire, qui dispose d’un agrément CE et d’une certification bio, assure également des prestations de service aux producteurs et agriculteurs. Trois salariés assurent le bon fonctionnement de la production. «L’atelier fonctionne toute l’année, même pendant les vacances scolaires. Chaque client a un contrat personnalisé, avec une traçabilité de ses produits. Nous pouvons également stocker leurs matières premières, ainsi que leurs produits finis» a expliqué Brigitte Elvers.

Le site abrite également la production sous la marque «La Source de Popey», qui valorise le troupeau allaitant de l’exploitation agricole de l’école, composé de races Salers et Charolais.

«Notre atelier propose une offre complète», a souligné la directrice, en invitant les agriculteurs présents à découvrir les équipements du site.

Une visite au cœur de la transformation

La visite a permis de découvrir la rigueur et la diversité des installations de l’atelier. Brigitte Elvers a détaillé la marche en avant des aliments, de la réception des matières premières à l’expédition des produits finis. Le quai de réception, équipé de trois rails, permet de réceptionner les carcasses en fonction de leur maturation. À l’entrée, un congélateur est prévu pour le stockage immédiat de la viande. L’atelier dispose également d’une chambre froide dédiée aux légumes. «Dans les locaux, c’est aussi possible de transformer les végétaux», a précisé la directrice.

Les différentes zones de production sont bien séparées et équipées de matériel professionnel adapté à chaque type de préparation. «Cette grande salle de découpe, située à côté de la chambre froide des carcasses, sert à la découpe, au désossage, au pressage…», a expliqué Brigitte Elvers. Plus loin, la salle d’étuvage est dédiée à la production en grande quantité, notamment pour le saucisson sec, avec une capacité de plus de 40 tonnes par an. L’autoclave et le poste de conditionnement viennent clore le parcours avant d’arriver sur le quai d’expédition.

Un soutien au territoire et aux producteurs

La partie transformation ne se limite pas à la viande. Le hall alimentaire dispose également d’un atelier «jus» et d’un atelier «lait», où de nombreux équipements, tels les barattes, sorbetières, et autres outils, sont destinés à la création de nouveaux produits. «Ce sont des salles pour des opérations unitaires qui servent à la fois pour les scolaires et pour tester de nouvelles recettes», a ajouté la guide du jour.

Ces ateliers représentent une opportunité précieuse pour les agriculteurs souhaitant tester de nouveaux produits avant d’investir dans leur propre matériel. «Nous travaillons avec les producteurs pour tester les processus de fabrication et leur montrer l’étendue des possibilités», a-t-elle conclu.

Bien que l’atelier soit principalement fréquenté par des clients meusiens, son influence s’étend bien au-delà des frontières locales, rayonnant sur toute la région. Cette journée portes ouvertes a donc été un moment clé pour renforcer les liens avec les producteurs locaux et favoriser le développement des circuits courts.