Fort de son succès dans la Meuse, l’artisan boucher-charcutier le Marvillois, s’étend dans les Ardennes, avec l’ouverture d’un second magasin à Douzy. Un modèle basé sur la proximité, la qualité et le circuit-court.
Le jeudi 11 mai, le Marvillois a accueilli à Douzy ses tous premiers clients. Cette boucherie-charcuterie artisanale, basée à Montmédy, dans la Meuse et fondée il y a presque 30 ans, a été rachetée en juin 2021 par EMC2. Convaincue par son modèle basé sur la proximité et les circuits-courts, la coopérative a depuis la volonté de développer ce concept dans d’autres départements.
«Notre modèle a fait ses preuves en Lorraine et c’est une grande fierté de l’étendre aujourd’hui sur le territoire voisin», confiait Bertrand Monteil, le 2 mai, lors d’une visite du site en amont de l’ouverture. Ancien gérant de la société le Marvillois, il est aujourd’hui directeur développement agroalimentaire au sein d’EMC2.
Un atelier de découpe
Cette nouvelle implantation ardennaise s’étend sur 1.000 m2, répartis en différents espaces. Le bâtiment flambant neuf accueille un vaste magasin de vente, mais aussi un atelier de découpe. Ce dernier sera mis en service en septembre prochain. Il permettra de réaliser de la découpe à façon, proposant ainsi des solutions aux éleveurs qui souhaitent faire de l’abattage familial. Il permettra également de préparer de la viande à destination de cantines scolaires ardennaises et marnaises.
«Nous travaillons à proposer des aliments correspondant aux besoins des élèves, en fonction de leur nombre mais aussi de leur âge, explique Bertrand Monteil. Cela signifie, par exemple, des saucisses avec des grammages adaptés. C’est également proposer des produits sains, sans colorant de synthèse et sans conservateur». Le Marvillois travaille déjà en collaboration avec plus de 200 collectivités de Meurthe-et-Moselle, et fournit du porc local aux collèges du département. La société souhaite reproduire ce modèle.
100 % local
La boucherie-charcuterie ne travaille qu’avec des éleveurs locaux. Parmi eux, Damien Vauthier, éleveur de vaches charolaises, à Pouru-aux-Bois, soit à seulement 7 km de Douzy. Il apprécie la transparence que lui apporte le Marvillois : «C’est important pour moi de travailler en local. Cela me permet d’avoir une belle visibilité auprès des consommateurs, de se rapprocher d’eux et de leur expliquer ce qu’ils ont dans leur assiette», explique-t-il.
Pour son site ardennais, le Marvillois va pouvoir aussi bénéficier de la proximité de trois abattoirs locaux. Celui de Charleville-Mézières, avec lequel l’entreprise a contractualisé toute sa partie boucherie. Elle pourra aussi travailler avec les abattoir de Rethel, ainsi que l’abattoir de Vitry-le-François (51). «Pour consommer local, il est absolument indispensable de préserver ces outils de proximité», insiste Bertrand Monteil. Autant d’ingrédients qui visent à donner une belle image de l’agriculture, et réconcilier le public avec les agriculteurs.
À noter que le Marvillois avait reçu en 2020, le prestigieux label «Entreprise du patrimoine vivant». Une distinction qui récompense un savoir-faire d’excellence allié à une démarche innovante tant économiquement que socialement.
