Romain Doyen a créé un agri-dating discret et intime pour les agriculteurs du département.© JA
Marié et père de quatre enfants, Romain Doyen est agriculteur sur une exploitation polyculture-élevage lait, en Gaec avec son épouse, sur la commune de Regnéville-sur-Meuse. Il est l’heureux initiateur du premier agri-dating meusien.
Romain Doyen est installé, en hors cadre familial, depuis 2007 sur 85 ha à Gercourt, en polyculture-élevage laitier, puis s’est associé en Earl avec sa mère en 2009 à Regnéville. Au départ en retraite de cette dernière en 2016, son épouse l’a rejoint sur la ferme, et ils ont créé le Gaec de l’Orme. Depuis ce jour, tous deux mènent leur exploitation avec passion. Romain est davantage sur la partie céréales, l’alimentation du bétail et les tâches administratives. Marie-Laure quant à elle, se charge de la traite, des soins aux animaux et de la gestion des troupeaux. À côté de cela, ils s’occupent de leur famille nombreuse de quatre enfants, eux aussi dynamiques sur la ferme, et s’attèlent à leur transmettre leurs valeurs agricoles.
Le lait, atelier phare
Aujourd’hui, la production laitière reste un atelier phare de l’exploitation, toutefois, Romain évoque qu’il faudrait moderniser cet atelier, pour une question de confort de travail et de temps, afin de pouvoir mieux conjuguer vie personnelle et vie professionnelle. Sous une dizaine d’années, ils espèrent améliorer leur exploitation, sans réelle intention d’augmenter le troupeau car ils ont conscience que, pour un bon équilibre dans leur vie de famille, il faut veiller à ne pas dépasser un seuil de nombre de vaches par Uth, pour que cette activité ne devienne pas trop chronophage. Romain Doyen est aussi un fervent passionné de cinéma et d’audiovisuel, dont l’émission culte «L’Amour est dans le pré», diffusée sur M6. C’est d’ailleurs lui l’initiateur de l’agri-dating organisé à l’occasion de Meuh z’en fête, avec le soutien de son équipe cantonale. Cette idée lui est venue «en suivant l’émission et en constatant que certains de mes amis auraient aimé, eux aussi, trouver quelqu’un et y participer», confie-t-il. Mais l’émission étant très populaire, voire trop populaire pour certains profils très timides, l’agriculteur a eu l’idée de créer un agri-dating plus discret et plus intime dans la recherche de l’amour. Une formule donc plus discrète, et moins médiatisée.
Une culture familiale
Une trame de communication a donc été créée, et dix agriculteurs ont répondu présents. Romain salue «leur courage et leur détermination». Il espère que cette initiative leur permettra de trouver l’amour, et de fonder une famille, en sachant que l’agriculture meusienne reste une culture familiale. Il espère que de nombreuses prétendantes écriront aux participants, et que cela se concrétisera avec de belles rencontres. Les Jeunes Agriculteurs n’iront pas plus loin que cette mise en relation, les échanges resteront privés. Romain Doyen espère aussi que cet agri-dating fera parler de l’évènement et que le grand public viendra nombreux à la rencontre des jeunes agriculteurs le jour J, pour parler du monde agricole et de tout ce qui gravite autour. En l’occurrence, la découverte des nombreuses expositions de matériel, dont Romain est d’ailleurs lui aussi passionné. Toutefois, il déplore que les constructeurs jouent parfois trop «à la valse» avec les concessionnaires. De plus, il constate de moins en moins de représentations dans les grands salons, et que les pièces du matériel sont «en constante augmentation». Il se pose donc la question «si les constructeurs ont réellement envie de faire évoluer l’agriculture, ou simplement faire des profits».
