Lors de l’assemblée générale d’INTERBEV Grand Est à Bras-sur-Meuse, les acteurs de la filière «viande» ont essayé de répondre à la question «comment construire une filière de viande durable et de qualité ?». Un travail collectif et une communication commune sont des premiers éléments de réponse.
«INTERBEV Grand Est fédère et valorise les intérêts communs de l’élevage, des activités artisanales, industrielles et commerciales de la région. Beaucoup veulent faire des actions pour l’élevage, mais il faut peut-être coordonner les choses» a rappelé le président, Xavier Lerond, lors de l’assemblée générale du 23 mai à Bras-sur-Meuse. «Nous devons être le trait d’union pour répondre à tous les programmes. L’interprofession Grand Est veut travailler en collaboration avec les collectivités, l’état et les partenaires. Nous devons cumuler nos forces» a poursuivi l’éleveur de Moselle.
Des programmes cumulables
C’est pour cette raison que l’Agence de l’Eau Rhin Meuse, la Région Grand Est, la Direction régionale de l’Alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF) et Grand Est Qualité Viandes étaient invités à participer à une table ronde sur le thème «développer en Grand Est un élevage durable et de qualité». Tous les acteurs étaient unanimes : «il faut maintenir les éleveurs sur le territoire, et même en faire venir d’autres grâce notamment aux programmes en cours».
Béatrice Moreau, vice-présidente de la région Grand Est en charge de l’agriculture, est revenue sur le plan «Ambitions éleveurs» qui se structure sur un réseau de 60 fermes de démonstration sur l’ensemble du territoire. Un parcours individuel de transformation sera accessible pour 2.000 exploitations de polyculture-élevage en Grand Est sur une période de trois ans. Elle a également présenté la charte ADAGE qui permet d’améliorer l’offre en produits durables et locaux de qualité dans la restauration collective, rappelant que «la restauration hors domicile, c’est le cheval de bataille de tout le monde».
Les vertus de la viande
Du côté de la DRAAF, les Projets alimentaires territoriaux (PAT) «doivent pousser le consommateur à acheter local, mais également aider au renouvellement des générations, et à la structuration des filières» a souligné le représentant de l’état. «Nous devons soutenir l’herbe qui rend des services en termes de biodiversité, sur la gestion des crues» a ajouté Fabien Poitier de l’agence de l’eau Rhin-Meuse. «Avec le plan herbe, nous avons des associés communs pour apporter un coup de pouce supplémentaire».
L’idée de tous : aider les éleveurs et installer des jeunes. «Il faut rappeler les vertus de la viande et lancer une communication commune» a résumé Franck Bellaca, directeur d’INTERBEV Grand Est soulignant également l’importance du travail collectif dans la RHD. «On a tous envie d’avoir de l’alimentation locale dans nos assiettes» a conclu Xavier Lerond.