La santé animale reste un défi pour tous avec le GDS

Le GDS s’emploie à protéger les animaux et les concitoyens. Il travaille en collaboration étroite avec de nombreux partenaires, la santé animale étant un enjeu primordial pour le département.

«Nous souhaitons sensibiliser les élus sur l’enjeu du sanitaire et parler de l’élevage meusien, pierre angulaire de l’économie locale» a expliqué Lorine Collin, présidente du GDS en introduction à la journée thématique sur la «santé animale, une garantie majeure pour l’agriculture de demain et ses filières» qui s’est tenue mardi 25 juin au GAEC de la Fromière à Jubécourt.

Lors de cette matinée d’échanges, les partenaires se sont succédé pour rappeler le rôle primordial du sanitaire dans la qualité et le maintien des élevages dans le département. «Notre département offre un cadre idéal pour garantir le bien-être des troupeaux et des éleveurs. Les systèmes s’équilibrent entre tradition et modernité avec des pratiques responsables. La santé animale est un défi pour tous» a continué la présidente.

«Un statut sanitaire d’excellence»

Avant de laisser la parole aux différents intervenants, Laurent Fourès, directeur de la structure a tenu a rappelé les différentes activités du GDS : «agir pour protéger la santé publique, favoriser l’économie des élevages en garantissant la qualité sanitaire des cheptels et contribuer à accroitre le revenu des éleveurs en réduisant les coûts de dépenses contre les maladies». Il a insisté sur les valeurs de solidarité et de mutualisme sachant que les financements sont intégralement reversés aux éleveurs dans des actions sanitaires collectives.

«Il n’y a aucune situation à risque en Meuse sur les maladies suivies par le groupement. La Meuse se démarque par son statut sanitaire d’excellence» a-t-il poursuivi, grâce notamment aux campagnes de prophylaxie collective et la collaboration étroite de nombreux partenaires.

Césarine Klein et Anne-Charlotte Heba, toutes deux directrices adjointes au LVD55-Segilab, laboratoire vétérinaire départemental d’analyses en santé animale situé à Bar-le-Duc ont expliqué le rôle du laboratoire, qui est une délégation de service public du Département. «Nous avons à cœur d’être un lien essentiel entre le GDS, les éleveurs et les vétérinaires» ont-elles expliqué, fières des techniques innovantes du laboratoire comme en 2012 avec la technique de dépistage de la BVD sur les boucles PCR. «Grâce à cela, depuis 2017, la maladie a pu être éradiquée sur le département» ont-elles ajouté.

«Cette maladie a des conséquences économiques sur les élevages. En 2024, il y a eu zéro veau IPI détecté» s’est réjoui Stéphane Dehoux, vétérinaire basé à Sainte-Menehould. Il conseille de continuer à surveiller les troupeaux, car «s’il y a une résurgence de la maladie, il risque d’y avoir des dégâts».

Pour les éleveurs, certaines maladies peuvent mettre en péril leurs exploitations comme l’explique Jeanne Pierson, administratrice à l’ULM et agricultrice au GAEC de la Lochère qui produit du lait cru destiné à la fabrication du brie de Meaux. «Un troupeau en bonne santé permet une bonne production et un travail serein pour les éleveurs» a-t-elle souligné. à la fromagerie Dongé, 25 % de la production part à l’export. Les attestations sanitaires du GDS sont donc indispensables au bon suivi des ventes. «Le producteur doit être au top pour ne pas perdre en qualité et avoir les primes» a un collaborateur de l’entreprise.

Des intérêts communs

Les enjeux sont les mêmes pour EMC2 élevage qui sélectionne les animaux uniquement après les vérifications sanitaires d’usage. «L’objectif est de vendre un maximum d’animaux, pour cela, nous effectuons plus de 4.000 analyses par ans avec le laboratoire» ont expliqué les techniciens présents.

Du côté d’Elitest, les avis convergent, «nous devons travailler avec des élevages sains» pour mettre en place un schéma de sélection génétique. De même pour les structures comme l’AEM qui organise des concours autour de l’élevage. «Quand les animaux sont regroupés, il nous faut des garanties sanitaires, sans quoi nous ne pouvons pas organiser de manifestations» a souligné Étienne Page, le président de l’association.

Avant de clore la matinée, Nicolas Pérotin, président d’Harmony est venu présenter une plateforme numérique pilotée par «vingt opérateurs de l’élevage». Un outil qui va permettre d’aider les éleveurs.

Après ce tour d’horizon, Lorine Collin a rappelé aux élus du Département l’importance des subventions pour que le GDS continue à travailler pour l’intérêt commun.