Un début de moisson décevant

Commencée fin juin, alors que la fenaison n’était pas encore terminée, la moisson s’annonce compliquée et doit jouer avec une météo plus que capricieuse. Les pluies abondantes, le manque de luminosité et les maladies du printemps n’aident pas les agriculteurs qui doivent adapter leurs chantiers.
Début juillet, les premières tonnes d’escourgeons rentraient à peine chez EMC2. «Les premiers échos des champs sont mauvais» souligne David Méder, directeur adjoint de la coopérative. Si des zones ont été plus impactées, il rappelle aussi que certaines parcelles n’ont pas pu être semées : «là où les sols n’étaient pas suffisamment portant».
«La pluie perturbe fortement les récoltes. Les années se suivent et ne se ressemblent pas» explique Jean-Guillaume Hannequin, vice-président en charge des productions végétales à EMC2, contacté le 10 juillet. «Le début de la moisson est décevant autant en qualité qu’en quantité notamment pour les orges d’hiver» poursuit-il, indiquant des rendements allant de 40 à 65 q/ha maximum en fonction des régions, des parcelles et de la terre.
«Avec des charges élevées et des prix de vente toujours à la baisse, nous sommes en plein dans l’effet ciseau. Ce sera une année difficile pour les céréaliers car le blé sera sans doute aussi décevant» craint-il. Il espère néanmoins une rentrée correcte pour les colza avec 35 q/ha, «même s’il est encore un peu tôt pour s’exprimer».