Une délégation d’une quinzaine d’agriculteurs meusiens de la FDSEA et des JA, conduite par le président Jean-Guillaume Hannequin, et le secrétaire général des JA, Alexandre Cornette, s’est rendue à Paris, le mercredi 8 février, pour participer à la manifestation qui a réuni plus de 500 tracteurs dans la capitale. Raison de ce mouvement de colère : les «contraintes réglementaires de tous ordres», les «impasses» en matière de pesticides et de prédation, ou encore les «tentatives des distributeurs de brader nos produits», selon le mot d’ordre lancé par la FNSEA à l’ensemble des productions quelques jours plus tôt, en brandissant la bannière de la souveraineté alimentaire.
La fin de la dérogation à l’interdiction des néonicotinoïdes sur les betteraves à sucre, suite à la décision de la cour de justice européenne, semble avoir mis le feu aux poudres. Dans l’appel lancé à ses adhérents, la FDSEA dénonçait «le double jeu du gouvernement qui d’un côté demande aux agriculteurs d’être plus vert que vert tout en supprimant tour à tour de nombreux produits phytos et moyens de production». Et de pointer également l’importation de produits à bas coûts qui ne respecteraient pas les mêmes normes sanitaires, environnementales, sociales ou de bien-être animal.