Pour faire face aux changements climatiques auxquels le département se retrouve confronté depuis quelques années, le SDIS de la Meuse, en collaboration avec les agriculteurs, les forestiers et les chasseurs, a mis en place, jeudi 23 mai, un exercice «feu de forêt» au Lac de Madine.
Si le Grand Est, et plus particulièrement le territoire meusien est aujourd’hui moins touché par les feux de forêts que le reste du pays, il n’en reste pas moins confronté à l’élévation de plus en plus accrue des feux de végétations depuis deux ans.
Pour rappel, en 2022, le département des Vosges avait vu partir en fumée plus de 130 hectares de flores montagneuses dus à une sécheresse accrue, rythmée par de fortes chaleurs. En cause, les conditions climatiques ayant aggravé la survenue des feux de récoltes et de végétaux.
Un exercice de grande ampleur
Pour ne pas revivre le même scénario cette année, il a fallu se préparer. Jeudi dernier, l’exercice avait mobilisé pas moins de 160 pompiers, un bombardier d’eau, les services de l’État, ainsi que des agriculteurs, des forestiers et des chasseurs. «C’est une chaîne de solidarité qui se met en place» exprime Marie Aubert, préfète déléguée pour la défense et la sécurité de la zone Est. «Cela contribue à une prise de conscience» ajoute-t-elle.
L’exercice consistait en la création d’un feu fictif survenu dans un verger, sur la commune d’Heudicourt-sous-les-Côtes, se propageant en direction de la commune de Chaillon. Les secours avaient dû alors gérer le brasier avec l’aide d’un bombardier d’eau. Le Lac de Madine, initialement référencé par un arrêté préfectoral comme étant un point d’eau possible a donc pu être validé comme point d’écopage officiel.
Face à l’enjeu que représentent les feux de forêt, le Sdis de la Meuse tient dorénavant à renforcer la coopération avec le monde agricole. Nicolas Perotin, président de la Chambre d’agriculture de la Meuse se dit fier de cette collaboration : «c’est l’objectif de cette convention de partenariat que nous sommes fiers d’animer avec le SDIS et la préfecture».
85 agriculteurs volontaires
Une convention conclue pour une durée de trois ans a été élaborée sous l’égide de Xavier Delarue, préfet du département, du SDIS 55 et de la Chambre d’agriculture, avec pour but, d’organiser la collaboration entre le monde agricole et le SDIS 55, en améliorant et en systématisant la coordination des sapeurs-pompiers et des agriculteurs meusiens. Un atout essentiel selon Nicolas Perotin : «grâce aux connaissances du terrain de nos agriculteurs, de leur présence sur place, et de leurs équipements, ils sont des alliés précieux pour nos pompiers» explique-t-il.
Désormais, les agriculteurs pourront intervenir en cas de départ de feu, dans un contexte de prévention, afin d’éviter la propagation des flammes. Une initiative que le président de la Chambre d’agriculture n’a pas manqué de saluer : «je remercie le monde agricole de répondre présent, car c’est avant tout un engagement individuel de chacun, à tout moment, pour le collectif du bien-vivre ensemble». Au total, plus de 85 exploitants se portent déjà volontaires pour une future intervention.