Maxime Hirschauer, installé depuis dix ans sur la commune de Spincourt raconte son quotidien et ses nombreuses initiatives en faveur du territoire local.
Fils et petit-fils d’agriculteurs sur la commune, il est aujourd’hui à son tour père de famille, marié et installé depuis février 2014 à Spincourt.
Passionné par le métier depuis toujours, c’est tout naturellement que le jeune homme se dirige vers des études agricoles pour empocher un bac STAE à Courcelles-Chaussy (57) , puis un BTS ACSE à Reims-Thillois (51), et enfin un master agroalimentaire.
Ses études achevées, Maxime Hirschauer a travaillé en tant que commercial dans l’alimentation animale durant deux ans, puis dans le matériel agricole, et enfin comme commercial au sein d’un concessionnaire l’année qui a précédé son installation.
Au départ en retraite de son père, il s’associe en EARL avec sa mère durant deux ans, puis seul en 2016. Son exploitation compte 180 ha, où il y cultive blé, orge, tournesol, colza et maïs sur 160 ha et 20 ha d’herbes qu’il valorise avec son petit cheptel de Galloway Black Belted, race rustique à la robe noire ceinturée blanche, de taille petite et sans cornes. Des animaux calmes et gentils.
En parallèle, Maxime vend un peu de foin. Il exerce son métier de façon raisonnée, et a débuté en 2016 une activité d’assainissement, car une opportunité s’est offerte à lui.
Initiative pour la collectivité
L’agriculteur est également un jeune actif au sein de sa commune, président du club de judo, son autre passion, il organise régulièrement des activités, comme le Téléthon, le feu de la Saint-Jean, ou encore la fête du 14 juillet. Cela lui permet d’échanger avec les habitants et le grand public.
C’est ainsi qu’il a appris qu’un plan d’assainissement de la commune aurait lieu, et que 80 fosses seraient à réaliser. Il se propose alors pour le faire, «armé» de son tonneau à lisier de l’époque. «Je passe mon agrément à la Chambre d’agriculture de la Meuse, sans avoir en tête que cette activité perdurerait dans le temps. Mais au fil des mois, je découvre un marché actif et une demande sur le secteur» explique-t-il.
Alors, il se lance et investit dans une hydro cureuse, avec pour spécificité deux parties : l’une pour l’eau propre (1.200 l) et la seconde pour aspirer les boues avec une capacité de 9.000 l, avec un tuyau haute pression pour les débouchages. Il récupère la boue grâce à un agrément délivré par le préfet au sein de l’ancienne fosse de l’exploitation, qui au temps de son père faisait du lait, pour ensuite épandre sur ces terres cultivées.
Son activité a pris tellement d’ampleur, qu’à ce jour, il arrive à la limite de ses capacités de temps. Pour l’aider, l’entrepreneur a embauché un apprenti depuis deux ans sur l’exploitation.
Réception de colis
Mais ce n’est pas tout, il y a quatre ans, à la lecture du magazine France Agricole, il y découvre une publicité sur un réseau d’agriculteurs en France qui reçoivent une à deux fois par semaine des colis volumineux commandés par le grand public, et ces derniers sont réceptionnés en «dépôt ferme» pour faciliter la récupération.
L’acheteur reçoit ensuite un SMS de la livraison, et doit venir récupérer son colis sur les créneaux d’ouverture de la ferme. Et «en parlant» de commande gros volume, il décide dans un premier temps de faire des commandes groupées de pelés, pour son moyen de chauffage, puis se rend vite compte de la demande, et depuis peu, achète des camions de pelés pour ensuite les revendre.
Maxime, agriculteur, mais pas que… la communication et l’implication sur son territoire sont importants pour lui, c’est donc tout naturellement qu’il s’est impliqué chez les Jeunes agriculteurs, avec une première finale des labours en 2012, puis cette année à Rouvrois-sur-Othain.
Sa mission ? La gestion de l’activité équine avec l’écurie JHL Cutting Stable de Spincourt, avec qui il a des liens de famille, et, avec qui, ils vont faire des démonstrations de tri de bétail pour l’occasion. Il espère que le grand public sera au rendez-vous, et est content de voir une nouvelle équipe de jeunes se former au sein du canton, qui reprend le flambeau. «L’équipe est dynamique et Meuh Z’en Fête va être une belle journée grâce à leur implication» se réjouit-il.
Élisabeth REMETTER Animatrice JA