Un glanage solidaire organisé par SOLAAL Grand Est a eu lieu mardi 1er octobre chez Florian Kieffer à Lacroix sur Meuse. La Banque Alimentaire de Thierville-sur-Meuse a mobilisé ses bénévoles pour venir récupérer une surproduction de légumes directement dans les champs.
Suite à une météo favorable, Florian Kieffer, maraîcher à Lacroix-sur-Meuse, s’est retrouvé confronté à une problématique de surproduction de potimarrons, butternuts et courges musquées de Provence. «J’ai semé la même quantité que d’habitude, mais j’ai eu beaucoup de surplus cette année» explique-t-il. Pour ne pas gâcher cet excès de légumes, il a décidé de faire appel à SOLAAL Grand Est pour organiser un glanage solidaire en faveur des plus démunis. L’association, qui a pour objectif de faciliter l’organisation des dons des acteurs du milieu agricole vers les organismes d’aide alimentaire nationaux habilités, a donc pris contact avec la Banque Alimentaire de Thierville pour organiser une matinée de ramassage.
2.300 kg de courges récoltées
Cinq bénévoles motivés ont chaussé leurs bottes, et se sont retrouvés, mardi 1er octobre en matinée, au milieu des champs à récupérer des légumes de saison. «C’est la première fois que nous participons à un glanage. L’an dernier, nous étions venus chercher des carottes chez le même donateur. Ça nous apporte un plus» se réjouissent les membres de la Banque Alimentaire qui apprécient avoir des produits frais. «Habituellement, nous allons tous les jours dans les magasins récupérer les invendus. Avec cette opération, nous avons des légumes locaux, c’est encore mieux» poursuivent-ils. Aidés par le père de Florian Kieffer, ils ont ramassé 2.300 kg de courges de toutes tailles.
«C’est bien que les produits soient sauvés et qu’ils partent pour des personnes en précarité alimentaire. C’est une bonne action et tout le monde est gagnant» reprend le maraîcher qui est en relation avec SOLAAL depuis deux ans. «J’ai rencontré Gérard Lepage sur un marché de producteurs, en tant qu’ambassadeur de l’association, il m’a expliqué le concept et j’ai tout de suite adhéré au principe» poursuit-il.
Une réduction d’impôt
Et le principe est simple. Lorsqu’il veut faire un don, il envoie un SMS à SOLAAL qui s’occupe du reste. L’association analyse l’offre, la propose aux associations alimentaires et organise le retrait des produits. Enfin, elle assure le suivi post don avec l’envoi d’une attestation et le calcul de la réduction d’impôt. «Les produits glanés correspondent à un don et bénéficie d’une réduction d’impôt à hauteur de 60 % du coût de revient» explique Clémentine Bontems, animatrice en charge des dons.
Les agriculteurs peuvent donner tout type de produits destinés à l’alimentation humaine et encore consommables. Il n’y a pas de quantité minimum ni maximum. Le don peut se faire sur l’exploitation, en coopérative, sur un lieux de transformation, à l’occasion d’un événement ou bien comme lors d’un glanage comme le cas présent. «En 2024, nous avons organisé dix-sept actions de glanage sur six départements de la Région Grand Est. C’est le troisième en Meuse cette année. Les bénévoles des restos du cœur étaient venus chercher des mirabelles et des quetsches chez un autre producteur cet été» souligne l’animatrice qui se réjouit de voir les agriculteurs meusiens «avoir le reflexe SOLAAL».