Liste JA/FDSEA : la campagne est lancée

Mardi 7 janvier, s’est déroulée dans les locaux de la Maison de l’agriculture située à Bras-sur-Meuse, la première réunion cantonale FDSEA/JA, dans le cadre des élections Chambre. L’occasion pour les responsables de rencontrer les adhérents et d’échanger sur les sujets d’actualité, en particulier l’installation et la transmission, le revenu, la compétitivité et l’ambition européenne.

Le coup d’envoi des traditionnelles réunions de la FDSEA a été donné.
Mardi 7 janvier, la première rencontre (pour les cantons de Verdun et Charny) s’est tenue dans les locaux de la Maison de l’agriculture, marquant le lancement officiel de la campagne électorale FDSEA/JA en vue des prochaines élections Chambre le 31 janvier prochain.
Un moment clé pour échanger, mobiliser et préparer les enjeux qui façonneront l’avenir du secteur agricole pour les six prochaines années sous la bannière «Tous ensemble, nous sommes l’agriculture».

Des actions menées ces dernières années

Malgré une année 2024 difficile pour le monde agricole, Jean-Guillaume Hannequin, président de la FDSEA, a néanmoins tenu à rappeler les engagements pris durant l’année : «le 5 décembre, nous avons fini l’année 2024 avec une mobilisation où l’on a mis en lumière cette absurdité qu’est la censure».
Pour rappel, mercredi 4 décembre, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation FDSEA/JA, l’Assemblée nationale annonçait avoir voté une motion de censure, entraînant la chute du gouvernement Barnier. «Il faut tout reprendre à zéro, comme si on n’avait rien fait» avait indiqué Adrien Seners, président des JA devant la préfecture de Verdun.
Un mois après leur dernière revendication, Jean-Guillaume Hannequin affirme : «trop de choses ne sont pas passées». Citant en guise d’exemple le projet chasse, qu’il qualifie comme étant l’un des plus «gros dossiers». «Ça fait trente ans qu’on vit avec, on commence à en avoir marre. C’est un des sujets qui pénalisent l’agriculture meusienne. On rame, mais il va falloir qu’on maintienne la pression».
Ou bien encore le sujet loup, présent dans la région depuis juillet 2024, et qui continue de susciter des préoccupations importantes, notamment chez les éleveurs. Le président de la FDSEA a souligné la nécessité de rendre la Meuse «plus protégée» pour limiter la mortalité. «Il va falloir clôturer pour pouvoir protéger nos animaux» a-t-il précisé.
Par ailleurs, le préfet de la Meuse, Xavier Delarue a annoncé son intention de mobiliser des travailleurs sociaux pour clôturer les parcelles jugées à risque ou déjà endommagées.

Entre directives nitrate, Par-7, FCO et entraves

Pour les six prochaines années, le syndicat des Jeunes Agriculteurs et la FDSEA prévoient de poursuivre et d’intensifier les actions.
«Nous avons évoqué avec le préfet, le sujet des directives nitrates et nous avons constaté que rien n’avait été mis en place, même au niveau régional» a informé Jean-Guillaume Hannequin. Sujet pourtant d’actualité, tout comme le Par-7 auquel tous «n’y comprennent pas grand-chose». «Il va falloir sortir de ça, c’est le dossier principal du printemps. Ça fait partie des choses qu’il faudra mettre en lumière» a-t-il conclu.
La FCO (fièvre catarrhale ovine), présente depuis août 2024 sur le département, suscite encore de nombreux débats.
Malgré la mise en place d’une aide d’urgence pour les éleveurs en novembre dernier, la Meuse n’a débloqué que 210.000 € sur les 75 millions d’euros initialement annoncés, «pour l’un des départements les plus touchés». «Nous n’avons pas les bons critères. La FNSEA doit reprendre le dossier en main pour pouvoir faire bouger ces critères» a annoncé Jean-Guillaume Hannequin.
«L’année 2025 risque elle aussi d’être une année sanitaire compliquée» s’est-il désolé. Mais le projet de loi visant à supprimer les entraves normatives, porté par les sénateurs Franck Ménonville et Laurent Duplomb, risquerait de redonner un peu d’espoir. «Deux sénateurs sacrément courageux, et qui portent un projet de loi pour supprimer les entraves» a-t-il exprimé, sourire aux lèvres. Cette nouvelle proposition de loi prévoit notamment une levée des restrictions sur les pesticides ou encore des facilités dans la construction de retenues d’eau.

«Une politique forte»

«Cette année, les élections Chambre se font dans un contexte très compliqué. 2024 a été une année difficile, et l’année 2023 a été une année ciseaux» a expliqué Nicolas Perotin. Fort de son expérience, l’actuel président de la Chambre d’agriculture est à la tête de la liste formée par la FDSEA et les Jeunes Agriculteurs.
Durant la présentation sur l’organisation des élections Chambre, il a tenu à rappeler que la Chambre d’agriculture de la Meuse est composée de trente-trois membres élus au suffrage universel pour une durée de six ans. Les candidats sont répartis dans dix collèges électoraux, cinq collèges individuels et cinq collèges des groupements agricoles. «Au-delà de cette liste, ce sont des gens qui s’investissent pour les autres et qui mettent pour la plupart, leur ferme, ou même leur vie privée de côté» a précisé Jean-Guillaume Hannequin.
«Nous voulons être le porte-parole sur le territoire et travailler sur de nouvelles filières» a complété Nicolas Perotin. «Derrière tout ça, il faudra que l’on soit présent sur tous les enjeux de façon pragmatique. Le cœur du projet, c’est le revenu».
C’est pourquoi, le président de la Chambre d’agriculture appelle au vote. «Si nous voulons être entendus, il faut montrer que nous sommes forts et que les agriculteurs sont derrière nous. Il est hyper important d’être fortement représentés, à tous les niveaux. Il nous faudra une politique forte» a-t-il affirmé. «L’enjeu de ces élections, c’est de défendre au mieux notre agriculture, la zone intermédiaire. Il faut des bons représentants, des gens qui s’investissent pour prendre le pouvoir, c’est ça le vrai enjeu» a ajouté le président de la FDSEA.

Simplification, compétitivité, et renouvellement des générations

Simplification, compétitivité, clauses miroirs et renouvellement des générations figurent également parmi les priorités pour cette nouvelle mandature 2025-2031. «Il va falloir revenir sur ces sujets» ont-ils indiqué.
Adrien Seners, président des Jeunes agriculteurs est notamment revenu sur la question du renouvellement des générations. «Nous nous étions fixés une installation pour un départ en retraite. Nous avons lancé le suivi post-installation, mais il y a encore du boulot à faire sur l’installation et la transmission. Nous allons y arriver, je suis confiant». «Des fermes tiennent la route, nous avons des notions que nous n’avions pas avant, ça peut aider» a-t-il précisé.
Ce à quoi Nicolas Perotin à réagi : «si on veut massivement renouveler les générations, il faudra trouver des aménagements et le faire vite», avant de conclure avec optimisme : «il n’y a pas de problème, il y aura toujours des solutions».
Tous les électeurs sont appelés à voter dès réception du matériel électoral et ceci jusqu’au vendredi 31 janvier. Ils recevront à leur domicile au plus tard dix jours avant la date de clôture de scrutin le matériel de vote. La commission d’organisation des opérations électorales leur adressera les professions de foi et un bulletin de vote de chaque liste, accompagnés des instruments de vote par voie postale, mais également le code d’accès pour permettre le vote en ligne ainsi qu’une notice explicative.

Les dernières réunions

  • À Dompcevrin pour les cantons de Pierrefitte et Saint-Mihiel, mardi 21 janvier à 10h, à la salle des fêtes.
  • À Billy-sous-les-Côtes pour les cantons de Fresnes et Vigneulles, mardi 21 janvier à 14h, à la salle du Lavoir.
  • À Revigny-sur-Ornain pour le canton de Revigny, mercredi 22 janvier à 10h, à la salle Gumaelius.

Un meeting JA/FDSEA

Un meeting, ouvert à tous, pour clôturer la campagne électorale aura lieu le jeudi 23 janvier à 14h, à la salle des fêtes de Thierville-sur-Meuse, en présence de Franck Sander, président de la FDSEA 67 et de la CGB, membre du bureau de la FNSEA, Quentin Le Guillous, secrétaire général JA national et Sébastien Windsor, exploitant en Seine-Maritime.