La Meuse a marqué de son empreinte le Salon international de l’agriculture à Paris. Élus, producteurs et artisans locaux se sont réunis mercredi 26 février pour mettre en lumière les richesses agricoles du département, lors de la journée de la Meuse avec des dégustations, des animations et des rencontres avec les visiteurs.
La Meuse n’a pas manqué de se faire remarquer du 22 février au 2 mars dernier lors du Salon de l’agriculture à Paris. La délégation départementale, menée par Nicolas Pérotin, fraichement réélu à la tête de la Chambre d’agriculture de la Meuse et Jérôme Dumont, président du conseil départemental, a répondu présente, le 26 février, lors de la journée dédiée à la Meuse. Ce fut l’occasion pour les élus, ainsi que pour les représentants des organisations professionnelles agricoles, de rencontrer les éleveurs et producteurs locaux sur un stand ouvert et convivial, situé dans le hall 7.1.
Une bière pour le Salon
Les produits du terroir meusien étaient à l’honneur grâce à de nombreuses animations qui ont permis aux visiteurs de découvrir les spécialités phares de la région : mirabelles, madeleines, brie…
Parmi les moments forts, Quentin Rogé, traiteur à Verdun, a concocté trois recettes spécialement pour l’occasion : un pâté au brie de Meaux, un effiloché de porc à la bière et à la mirabelle, ainsi que des madeleines fourrées à la compotée de mirabelles. «Ces recettes, que j’ai imaginées pour le Salon, sont simples à refaire chez soi tout en mettant en valeur nos produits locaux», a-t-il expliqué. À ses côtés, Maxime Tronche, brasseur à Vigneulles-lès-Hattonchâtel, a proposé ‘‘La Meuse’’, «une bière blonde qui convient à tous les palais», à fermentation basse et inspirée d’une recette traditionnelle des anciennes brasseries de Bar-le-Duc. «La bière fait partie intégrante de notre histoire», a souligné le créateur, qui a également choisi une étiquette emblématique pour sa boisson.
Derrière le stand, des projections d’images ont valorisé les paysages meusiens, tandis que les producteurs locaux ont pris à cœur de partager leur passion et leur savoir-faire. Lisa Vanderesse, productrice de pâtes bio 100 % semoule de blé dur à Brieulles-sur-Meuse, a expliqué qu’elle venait à Paris «pour sortir du cadre et raconter mon histoire. Je ne suis pas uniquement là pour vendre». Installée depuis deux ans, elle produit environ 200 kg de pâtes par semaine.
Des médailles pour les producteurs
De son côté, Alexandre Laflotte, représentant de la fromagerie de la Mulotte à Palameix, est venu faire découvrir les fromages artisanaux d’Anne Muller, fabriqués à base de lait de quinze vaches Jersiaise. «Nous avons un projet d’agrandir notre production et d’ouvrir un magasin sur place», a-t-il précisé, tout en profitant de l’événement pour étoffer son carnet d’adresses.
Lors de la journée, les élus ont félicité les producteurs pour leurs récentes distinctions. Vincent Bontant, accompagné de sa fille Marie, a décroché trois médailles au Concours général agricole : une médaille d’argent pour son fromage blanc et deux médailles de bronze pour ses yaourts à la fraise et au citron. «Chaque produit présenté a été récompensé» s’est-il réjoui.
Les vins de Meuse ont également tiré leur épingle du jeu. Thibaud Liénard, du Domaine de Muzy, s’en est félicité : «il y a un gros savoir-faire en Meuse et les concours sont là pour le montrer». Installé sur le stand des vins de Lorraine, il a rappelé que cette appellation regroupe les AOC Côtes de Toul, les IGP Côtes de Meuse, les AOC Moselle et les vins mousseux. «Nous souhaitons donner de la visibilité à nos vins grâce à des actions communes», a-t-il déclaré.
Le stand de La cloche Lorraine, proposant des madeleines de Commercy, ainsi que celui de Thomas Vauthier de la ferme des P’tisanes qui propose des infusions ont également reçu la visite des élus qui sont allés jusque dans le pavillon 6 pour rencontrer la Savonnière du Moulin de Saint-Germain-sur-Meuse.
La fierté des éleveurs
La visite n’aurait pas été complète sans un passage par le hall 1, où les éleveurs soignaient leurs animaux avant le passage sous le regard des juges. Trattoria, une vache Brune en première lactation, a fait une belle impression auprès de la délégation. «C’est une occasion unique de communiquer positivement avec le grand public et de rencontrer des éleveurs d’autres régions», ont confié Geoffroy Magisson et émeline Baudier, une étudiante en BTS agricole. Trattoria était suppléante, et l’éleveur de la SCEA Longerieux de Montzéville a été prévenu quinze jours avant de sa participation. «Il n’y a que seize vaches de cette race à Paris» a-t-il expliqué avec une grande fierté.
Le GAEC du Tombuy, fidèle au rendez-vous des concours, a également brillé avec sa vache Paris du Tombuy, grande championne réserve au concours Prim’Holstein. Habitués des compétitions, les éleveurs de Gimécourt ont encore une fois démontré l’excellence de l’élevage meusien. Malheureusement, la délégation n’aura pas eu la chance de voir la famille Decheppe, déjà repartie en Meuse après cette belle victoire.
La journée s’est conclue sur une note gourmande avec une dégustation de produits locaux, préparée par les apprentis du CFA Louis Prioux de Bar-le-Duc, qui ont ravi les papilles des visiteurs. Le stand de la Meuse a ainsi été un véritable succès, illustrant la richesse de la production agricole et artisanale du département, et consolidant les liens entre les producteurs meusiens et le grand public.