À Verdun, l’AMOMA a rendu hommage aux femmes rurales engagées pendant les deux guerres mondiales. À la veille de la fête des mères, une cérémonie solennelle s’est tenue devant le monument qui leur est dédié.
L’assemblée générale de l’AMOMA (Association des membres de l’ordre du mérite agricole) s’est tenue le samedi 26 avril à l’abri des Pèlerins, à Douaumont. À cette occasion, les adhérents ont assisté à une intervention de Franck Menonville, sénateur, et de Jean-Guillaume Hannequin, président de la FDSEA, consacrée au Mercosur et à ses répercussions sur le monde agricole.
Un lieu de mémoire
Un mois plus tard, c’est un tout autre sujet qui a rassemblé les membres de l’association. Le samedi 24 mai, veille de la fête des mères, l’AMOMA s’est retrouvée à Verdun, devant l’édifice érigé en hommage aux femmes du territoire. La cérémonie s’est tenue en présence d’élus, de représentants de l’État, de porte-drapeaux, de membres d’associations patriotiques et de représentants du monde paysan.
Cette œuvre commémorative met en lumière la souffrance et l’engagement des femmes rurales au cours des deux guerres mondiales. «Ce monument, année après année, entre dans l’histoire» se réjouit Jean-Claude Lepage, président de l’AMOMA. Et d’ajouter : «il devient aussi un lieu de reconnaissance aux femmes d’une façon plus générale», notamment chaque 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, où plusieurs associations viennent y déposer des fleurs. Ce lieu s’inscrit désormais dans le paysage mémoriel local.
Laëtitia Hurlain, vice-présidente de la commission Culture et mémoire de la Région Grand Est, a pris la parole au nom des personnalités présentes pour rendre hommage à ces femmes engagées. Jean-Claude Lepage en a profité pour remercier la mairie et l’office de tourisme, impliqués dans la création d’un QR code permettant une présentation interactive du site.
Pour une reconnaissance nationale
Conscient de la fragilité de la paix, dans un contexte mondial toujours marqué par les conflits, il a rappelé : «Pendant les deux guerres mondiales, les femmes ont largement contribué à faire revenir la paix sans se soumettre, et redonner à notre pays son caractère, sa force et sa puissance».
L’année prochaine, le lieu de mémoire célébrera ses dix ans. L’AMOMA espère qu’une inauguration officielle pourra être organisée, en présence du chef de l’État. «Espérons que cela soit possible, car ces femmes oubliées de l’histoire, qui ont tant donné, tant travaillé, tant souffert et tant pleuré, méritent une reconnaissance officielle», a conclu Jean-Claude Lepage.
